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Les sentiments de honte

La honte ne concerne pas ce que l’on fait (qui peut engendrer de la culpabilité), mais ce que l’on est — ou ce que l’on croit être sous le regard d’un autre, réel ou intériorisé.

La honte naît lorsque le sujet se sent vu sans protection, dévoilé dans sa vulnérabilité et indigne d’être reconnu ou aimé

Elle touche le noyau de l’identité, bien plus que la culpabilité, qui porte sur un acte.

Ses manifestations émotionnelles (rougeur, regard fuyant, sensation de brûlure ou de chute intérieure, rigidité ou effondrement corporel, nœud à la gorge, souffle coupé, paralysie de l’élan vital) ont perçues par la personne qui a honte et ne font que renforcer son état, caractérisé par un sentiment d’infériorité, une impression d’être "mauvais", "défectueux", "inacceptable"pouvant aller jusqu'au blocage de la parole et de la pensée.

La honte ne se dissout pas par l’argumentation, mais par une expérience relationnelle transformante.

Lorsqu’elle reste enkystée, la honte peut conduire à l'anxiété sociale, un état dépressif, des addictions, une dissociation et des difficultés relationnelles profondes.

En résumé

La honte dit silencieusement : « Si je suis vu tel que je suis, je ne survivrai pas. »

Le travail psychique vise à transformer ce regard intérieur, afin que le sujet puisse habiter son être sans se retrancher de lui-même.