Difficultés de séparation
Les difficultés de séparation ne concernent pas seulement l’acte de se séparer, mais la capacité psychique à tolérer l’absence, la distance et l’autonomie, sans effondrement ni angoisse excessive.
Se séparer suppose que le sujet puisse se vivre comme unifié et continu, même en l’absence de l’autre, supporter la perte sans se perdre lui-même, maintenir le lien intériorisé, sans dépendance immédiate
Lorsque ces bases sont fragiles, la séparation devient menaçante pour l’être.
Les difficultés de séparation trouvent souvent leur origine dans des séparations précoces mal accompagnées, une mère (ou figure primaire) anxieuse ou non contenante, une relation trop fusionnelle ou, à l’inverse, trop brusquement interrompue et l’absence d’un tiers séparateur sécurisant.
Le sujet n’a pas pu faire l’expérience que la séparation n’anéantit pas le lien et il reste lié à l’autre comme à un support vital.
Le lien entre difficulté de séparation et dépendance affective
Les difficultés de séparation sont particulièrement intenses s'il y a une dépendance avec à celui dont on se sépare.
La dépendance affective repose sur une confusion entre lien et survie psychique.
L’autre est vécu comme indispensable à l’existence, avec une peur constante de l’abandon,. il y a un sentiment de vide en l’absence de l’autre, un besoin excessif de réassurance et une difficulté à être seul sans angoisse
Dynamique psychique
Elle est marquée par la fragilité du sentiment d’identité, un lien fusionnel ou symbiotique, ce qui fait que la séparation est vécue comme un danger vital.
Le lien sert à colmater une faille intérieure
En conséquence, les relations sont déséquilibrées, avec un besoin de soumission ou au contraire de contrôle, une perte de soi et une alternance idéalisation / dévalorisation.
Les difficultés de séparation ne traduisent pas un excès d’amour, mais une fragilité du sentiment d’existence autonome.